Un an sous Sarkozy

Un an sous Sarkozy. D'une élection à l'autre, on est passé du triomphe à l'avertissement sans frais. Pourtant, à peine élu, Nicolas Sarkozy avait affirmé qu'il irait chercher le point de croissance qui manque à la france, y compris avec les dents. Dès son élection, il a lancé une rafale de réformes, à un rythme si soutenu qu'il a donné le tournis aux syndicats et même au Medef: défiscalisation des droits de succession, révision de l'ISF, déductibilité des frais d'emprunts pour l'immobilier, fusion ANPE-Unedic, service minimum dans les transports publics, réforme des régimes spéciaux de retraites, détricotage des RTT, généralisation du livret A, travail le dimanche, autonomie des universités... Pourtant, le choc de la croissance tant attendu tarde à se concrétiser: il faut reconnaître que l'environnement international n'est pas des plus porteurs. Dès l'été 2007, la crise américaine des subprimes a frappée, déprimant les Bourses et menaçant les perspectives de croissance mondiale. Pour compliquer la donne, le prix du baril de pétrole explose. Et l'euro atteint des sommes plombant les exportations. A quoi il faut ajouter la résurgence du spectre d'une inflation que l'on croyait à jamais terrasée. De l'irruption de la Chine sur la scène mondiale à la menace des fonds souverains, de la nouvelle donne écologique à la flambée des prix alimentaires, Thierry Gandillot, rédacteur en chef délégué à Challenges et éditorialiste à i-Télé, a tenu son journal tout au long de cette année particulière.