Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule, L'incontestable rugissement du Lion
EAN13
9782370411198
Éditeur
Padmakara
Date de publication
Collection
Tsadra
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Traité de la Continuité suprême du Grand Véhicule

L'incontestable rugissement du Lion

Padmakara

Tsadra

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Dans le corpus des textes bouddhistes indiens, La Continuité suprême du Grand
Véhicule (Mahāyāna-uttaratantra-śāstra) est le principal traité consacré à la
nature de bouddha. Depuis son apparition au Tibet au XIe siècle, ce texte a
conquis le coeur et l’esprit de nombreux lettrés et pratiquants, soulevé
d’importantes questions doctrinales et animé d’incessants débats qui ont donné
lieu à une abondante exégèse.
Or, malgré les positions divergentes des commentateurs de ce traité qui
s’inspire des « soûtras du tathāgatagarbha », propres au troisième cycle des
enseignements du Bouddha, cette oeuvre ne se laisse enfermer dans aucun
système particulier. Par-delà la logique des vues scolastiques, elle exalte
surtout l’immensité immaculée que nous portons en nous depuis l’absence de
com­mencement. Dès lors que cette quintessence pure et lumineuse est dégagée
des voiles adventices, la sagesse née d’elle-même se révèle comme un soleil
libre de nuages. Une fois éveillées, les qualités peuvent alors s’exprimer et
accomplir sans effort les activités destinées au vaste bien des êtres.
C’est donc à l’ineffable Éveil que nous invite la lecture de ce livre où l’on
trouvera les strophes originales du traité indien et les explications du
célèbre maître tibétain Jamgön Kongtrul. Trait d’union entre les soûtras et
les tantras, ce traité révèle la présence immédiate et parfaite du fruit au
moment de la voie. Pour les adeptes du mahāmudrā, qui appréhendent la base, la
voie et le fruit sous l’angle de la dimension absolue, le présent traité est
autant un fondement théorique qu’une méthode pratique.
Mahāyāna-uttaratantra-śāstra
La Continuité suprême du Grand Véhicule fait partie des cinq textes que la
tradition tibétaine attribue à Maitreya – bodhisattva du plus haut niveau qui
réside dans le ciel des Tuṣitas, un monde céleste hors d’atteinte des êtres
ordi­naires où il se prépare à devenir le cinquième bouddha de notre ère.
Pendant cinquante années humaines, le maître indien Asaṅga (320-390) y aurait
reçu cet enseignement directement de la bouche de Maitreya pour le rapporter
dans notre monde sous forme écrite.
Ce texte, vraisemblablement en conflit avec les idées philosophiques de
l’époque, aurait ensuite disparu d’Inde entre le VIIe et le Xe siècle, avant
que l’adepte érudit Maitrīpa (1007 -1085) le retrouve, dans un vieux stoupa,
et en reçoive aussi les instructions directes de Maitreya.
Même si ce texte, apparemment constitué de plusieurs strates, n’est sans doute
pas l’oeuvre d’un seul auteur, et si sa paternité con­tinue à faire débat, il
joua un rôle considérable dans le développement de la pensée bouddhiste
puisqu’il constitue le traité fondamental sur le tathāgatagarbha – «
quintessence des tathâgatas » ou « nature de bouddha ». En raison même de la
présence de cette nature essentielle en chaque être et du caractère adventice
des affections mentales avec lesquelles elle cohabite, il n’y a pas de
différence fondamentale entre un être « ordinaire » et un être « éveillé ».
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