- EAN13
- 9782330146627
- Éditeur
- Actes Sud
- Date de publication
- 11/05/2021
- Collection
- Nature
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
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Papier - Actes Sud 18,60
Le paysage intéresse. li nous regarde, ça nous regarde. La manière de le voir
nous préoccupe autant que celle de le fabriquer. Il y a les images de
paysages. Toutes les peintures, les photographies, les films, les cartes
postales, les plans, les mappemondes, il faut les fixer du regard avec la
distance appropriée pour les appréhender. Ces objets, dont certains portent
justement le nom de paysage, donnent parfois l'impression que le paysage est
une image. Le paysage serait alors une entité fixe et donc aisée à contenir, à
soumettre. On pourrait le tenir, pour ainsi dire, d'une main, au bout des
yeux. Même si, par jeu, paresse, croyance, commodité ou raison, l'homme
préfère manipuler des symboles plutôt que des réalités, le paysage ne peut
pourtant pas se réduire ainsi à sa présence dans les images. Le paysage se
traverse, on l'habite, on le fabrique sans cesse, avec des projets
volontaires, modestes ou ambitieux, avec sa fréquentation, ou encore son
abandon. Certains lieux industriels, agricoles, dont l'usage créait la
relative stabilité, sont en train de prendre des allures déprimantes pour
quelques-uns d'entre nous et réjouissantes pour d'autres ...
nous préoccupe autant que celle de le fabriquer. Il y a les images de
paysages. Toutes les peintures, les photographies, les films, les cartes
postales, les plans, les mappemondes, il faut les fixer du regard avec la
distance appropriée pour les appréhender. Ces objets, dont certains portent
justement le nom de paysage, donnent parfois l'impression que le paysage est
une image. Le paysage serait alors une entité fixe et donc aisée à contenir, à
soumettre. On pourrait le tenir, pour ainsi dire, d'une main, au bout des
yeux. Même si, par jeu, paresse, croyance, commodité ou raison, l'homme
préfère manipuler des symboles plutôt que des réalités, le paysage ne peut
pourtant pas se réduire ainsi à sa présence dans les images. Le paysage se
traverse, on l'habite, on le fabrique sans cesse, avec des projets
volontaires, modestes ou ambitieux, avec sa fréquentation, ou encore son
abandon. Certains lieux industriels, agricoles, dont l'usage créait la
relative stabilité, sont en train de prendre des allures déprimantes pour
quelques-uns d'entre nous et réjouissantes pour d'autres ...
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