Essai sur la royauté sacrée en république mexicaine
EAN13
9782271078070
Éditeur
CNRS Éditions via OpenEdition
Date de publication
Collection
CNRS Anthropologie
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Essai sur la royauté sacrée en république mexicaine

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Pourquoi parler de royauté sacrée à propos d’une république moderne ? N’y
aurait-il pas anachronisme ? Le Mexique a effectivement connu de telles
monarchies, au temps des Aztèques et des Mayas, mais leurs sociétés ont été
détruites par la Conquête espagnole. Le caractère sacré du chef précolombien
aurait alors rapidement disparu avec la colonisation, tandis que les sociétés
autochtones subissaient un processus accéléré de sécularisation. C’est donc en
excluant toute référence à la sacralisation du pouvoir que l’on s’est efforcé
de décrire l’organisation sociale des Indiens modernes, répartis dans de
grosses communautés villageoises structurées par des ensembles de postes soit
administratifs, soit rituels ou religieux, appelés « systèmes des charges ».
Critiquant les théories classiques auxquelles ces systèmes ont donné lieu,
l’auteur montre dans cet essai que ces mécanismes représentent la version
moderne d’une société à royauté sacrée. L’ensemble géographique concerné
recoupe l’aire culturelle connue sous le nom de Mésoamérique, un peu plus
vaste que le seul Mexique, comprenant le Guatemala et plusieurs autres nations
d’Amérique centrale, jusqu’au Nicaragua. Le pouvoir sacré, que l’on aurait pu
croire particulièrement vulnérable aux offensives de l’État moderne et aux
atteintes de la sécularisation, manifeste en fait une souplesse et une
puissance d’adaptation dont il faut élucider les ressorts. Il constitue une
forme de liaison entre le politique et le religieux particulièrement efficace
et résistante, parce qu’elle est mise en œuvre non par le seul gouvernant,
mais par l’organisation sociale tout entière.
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