- EAN13
- 9782246787556
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
-
Papier - Grasset 12,90
Sous ce titre un peu énigmatique, c'est un portrait moral en profondeur du "
bonhomme " La Fontaine que nous présente Jean Giraudoux. Ces " cinq tentations
" furent celle de la vie provinciale et bourgeoise du maître des Eaux et
Forêts de Château-Thierry ; celle des femmes, comme la Champmeslé ou la Béjart
(peut-être) et d'autres qu'il ne connut guère qu'à la manière de Boccace ;
celle du monde qui l'amènera à vendre sa plume au tout-puissant Fouquet, louer
sa personne à la duchesse de Bouillon et à se faufiler à l'Académie française
; celle de la littérature qui le conduit du conte libertin à des pièces de
théâtre où il est le premier à s'ennuyer, pour aboutir sur le tard aux
chefs-d'oeuvre que sont ses fables ; la tentation, enfin, du " scepticisme et
de la religion " qui incline le jeune oratorien jeté dans le siècle à flirter
avec le jansénisme puis avec le protestantisme, une façon comme une autre ne
pas croire à grand-chose.
Dans ce portrait ironique et sympathique, Jean Giraudoux, à la faveur
d'anecdotes et d'analyses savoureuses du comportement de La Fontaine, nous
donne de cet auteur - le plus célèbre peut-être de notre littérature - une
image qui n'a rien d'académique. C'était un homme " ondoyant et divers ",
distrait, malhabile à se conduire dans la vie mais habile à se contredire,
grand amateur de sommeil et doté d'une insouciance qui frôlait l'inconscience.
Sans le vouloir, ne serait-ce pas à une sorte de psychanalyse en demi-teinte
que se livre, ici, Jean Giraudoux ?
bonhomme " La Fontaine que nous présente Jean Giraudoux. Ces " cinq tentations
" furent celle de la vie provinciale et bourgeoise du maître des Eaux et
Forêts de Château-Thierry ; celle des femmes, comme la Champmeslé ou la Béjart
(peut-être) et d'autres qu'il ne connut guère qu'à la manière de Boccace ;
celle du monde qui l'amènera à vendre sa plume au tout-puissant Fouquet, louer
sa personne à la duchesse de Bouillon et à se faufiler à l'Académie française
; celle de la littérature qui le conduit du conte libertin à des pièces de
théâtre où il est le premier à s'ennuyer, pour aboutir sur le tard aux
chefs-d'oeuvre que sont ses fables ; la tentation, enfin, du " scepticisme et
de la religion " qui incline le jeune oratorien jeté dans le siècle à flirter
avec le jansénisme puis avec le protestantisme, une façon comme une autre ne
pas croire à grand-chose.
Dans ce portrait ironique et sympathique, Jean Giraudoux, à la faveur
d'anecdotes et d'analyses savoureuses du comportement de La Fontaine, nous
donne de cet auteur - le plus célèbre peut-être de notre littérature - une
image qui n'a rien d'académique. C'était un homme " ondoyant et divers ",
distrait, malhabile à se conduire dans la vie mais habile à se contredire,
grand amateur de sommeil et doté d'une insouciance qui frôlait l'inconscience.
Sans le vouloir, ne serait-ce pas à une sorte de psychanalyse en demi-teinte
que se livre, ici, Jean Giraudoux ?
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