Caroline P.

Marat Emil

Les Éditions Noir sur Blanc

23,50
Conseillé par (Libraire)
12 avril 2024

A Vilnius dans les années trente, Abba Kovner rêve de devenir peintre, la guerre et la persécution des Juifs lui imposent un tout autre destin. C’est cette vie épique ainsi que celles de ses camardes, hommes et femmes qui nous sont retracées dans ce roman historique impressionnant de détails, restituant l’incroyable force de vie de ses partisans. On est au cœur des forêts lituaniennes où l’ennemi mortel n’est pas que le nazi mais aussi le résistant nationaliste dont l’antisémitisme n’a rien à envier à celui des Allemands. On s’octroie un répit avec des figures alliées comme celle de Sœur Bertranda, qui au péril de sa propre existence protège la vie des fugitifs. On est plongé dans les débats furieux de la révolte des ghettos de Varsovie et de Vilnius et enfin dans le projet fou de vengeance du groupe Nakam, visant à empoisonner les prisonniers responsables du génocide. Emil Marat restitue avec panache l’aventure acharnée d’un groupe de combattants juifs par une écriture ciselée et parfois sinueuse comme le fut le quotidien hasardeux de ses héros.

Conseillé par (Libraire)
12 avril 2024

A la fin de sa vie, Sartre débat intensément avec son secrétaire Pierre Victor, jeune révolutionnaire d’inspiration maoïste, fondateur de la Gauche prolétarienne. Beaucoup au sein de l’aréopage du maître ont pris ombrage de cette relation particulière. Sartre aurait trahi toute sa philosophie en se laissant entraîner sur les rives de la religion et de la métaphysique en suivant les pas du jeune homme abandonnant les rangs révolutionnaires pour la mystique juive. Laurent Touil-Tartour prend le contre-pied de cette accusation et montre avec brio que c’est bien plutôt Sartre qui aurait révélé le jeune homme à lui-même en le menant sur le chemin de sa propre vérité… « Achever Sartre » se présente comme une véritable enquête qui montre, année après année, l’évolution des rapports entre les deux hommes et celle de leur pensée. Le portrait passionnant du parcours singulier de Pierre Victor, devenu Benny Levy rappelle aussi le foisonnement des débats intellectuels, les combats idéologiques dans la France des années 60-70.

22,00
Conseillé par (Libraire)
12 avril 2024

La Russie côté littérature est un immense continent où se bousculent les chefs-d’œuvre. Et pourtant la littérature en langue russe ne naît qu’à la fin du dix-huitième siècle avec Pouchkine. Paolo Nori, universitaire de son état, nous fait visiter ce jeune territoire accompagné de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, l’écrivain qui changea sa vie. A travers les faits historiques, l’œuvre et la correspondance de l’auteur mais aussi ses propres souvenirs, c’est l’univers d’une création qui se dévoile, sa force et son pouvoir de transformation. Paolo Nori n’écrit pas un simple essai, il nous raconte avec une pointe d’humour une expérience vivante de la lecture et transmet cette inspiration si particulière aux écrivains russes.

18,00
Conseillé par (Libraire)
12 avril 2024

Amenée à fond de cale, soumise aux travaux forcés, Elizabeth Murray, dite Lizzie vit, à la fin du XVIIIème siècle, comme d’autres prisonniers britanniques la déportation en Australie. Après la pendaison de l’homme qu’elle a aimé, la jeune femme s’évade de sa colonie pénitentiaire, proche de Sydney. Elle doit alors affronter seule la nature hostile et vierge pour fuir le plus loin possible vers l’inconnu pour échapper à ses poursuivants. Des jours et des jours à marche forcée, la conduiront à rencontrer la tribu Eoras, qui au fil du temps adopte cette étrangère. L’aventure d’une rencontre extraordinaire et riche commence, celle de son apprentissage de la nature et des peuples autochtones, l’apprentissage d’une liberté débarrassée de toute obsession matérielle. C’est un monde mystérieux et immense qui s’ouvre et que ces pages dévoilent avec une simplicité juste et nécessaire. Agnès Clancier a écrit un très beau roman d’aventure intemporelle, magnifique hommage à la culture aborigène.

Conseillé par (Libraire)
19 janvier 2024

Aurélien et Alice s’aiment envers et contre tous, surtout contre la famille de la jeune femme. Peu importe, Alice est l’originale qui place son amour au-dessus des apparences sociales, jusqu’à ce que les années érodent le romantisme des débuts, fassent naître une liaison et surgir la nuit fatale où la famille vole en éclats. L’emprisonnement d’Aurélien et son silence, la colère d’Alice, qui subit à nouveau la pression de son clan, amènent le couple à une rupture presque irrémédiable. Santiago Amigorena glane alors les poussières d’espoir laissées en jachère dans des vies où le désir de perdre semble gagner. Ce texte frappe au cœur, ouvre à une possible rédemption contre soi d’abord puis contre les faux-semblants. Un texte d’amour et de révolte.