Aurore C.

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Conseillé par (Libraire)
13 octobre 2021

L'été de la sorcière

Cet été, c’est celui que Mai, 12 ans, mal à l’aise à l’école, mal à l’aise avec les autres, passe chez sa grand-mère. Veuve, anglaise, celle-ci vit dans sa maison à la campagne et confie bien vite un secret à sa petite-fille : les femmes de la famille sont des sorcières. Mais pour exercer pleinement ses pouvoirs, la petite fille va devoir apprendre à maîtriser ses émotions. Ce qu’elle s’applique à apprendre entre petits-déjeuners (très) matinaux, parties de confitures ou entretien du potager.

Un roman limpide, une tranche de vie faite de ces « petits riens » qui tendent à l’universel et qui vont permettre à une petite fille de s’accepter.

21,00
Conseillé par (Libraire)
13 octobre 2021

Au nord du monde

On ne sait pas trop quand ça se passe, probablement après une catastrophe climatique, ni vraiment où, dans le grand nord, les steppes sibériennes, peut-être. La personne qui raconte vit seule, dans son village, armée jusqu’aux dents, au cas où. Jusqu’au jour où passe un avion. Et qui dit avion dit humanité, quelque part. Makepeace prend la route pour une épopée de plusieurs années.

Une dystopie très originale où le lecteur, sans indication de lieu ni d’époque se laisse entraîner par la voix d’un véritable conteur. Une voix qui, tout en se souvenant un peu du « monde d’avant », ne s’étonne pas de ce présent auquel il a su s’adapter, pour survivre, avec acharnement.

Coup de coeur pour ce roman mené tambour battant, entre western et road movie aux frontières d'un monde... pas si" dyptopique" que ça...

Roman

Éditions Gallmeister

22,40
Conseillé par (Libraire)
13 octobre 2021

Les dents de lait

Un premier roman sous forme de dystopie qui nous plonge dans l’angoissant huis clos d’un village volontairement isolé du monde, l’horizon coupé par la forêt desséchée d’un côté, le fleuve sans rive visible de l’autre. Les rares animaux qui passent pour tenter la traversée de l’eau ont perdu leur couleur et si un monde existe encore ailleurs, personne ne sait à quoi il peut ressembler.

La solitude, la méfiance rythment le quotidien, jusqu’à l’apparition de cette enfant aux flamboyants cheveux roux qui va réveiller les superstitions, catalyser les peurs et les haines.

La langue est simple, directe, très dialoguée. L’ambiance suffocante, étrangement tendue entre Moyen-Age et fin du monde raconte, de manière viscérale, le repli sur soi, la peur de l’autre, la recherche du bouc-émissaire.
Une belle découverte de cette rentrée littéraire.

Conseillé par (Libraire)
13 octobre 2021

La fille qu'on appelle

Coup de cœur
Laura, 20 ans, revient vivre dans la petite ville de son enfance. Son père Max, ancienne gloire du ring demande au maire, dont il est le chauffeur, s’il ne pourrait pas l’aider à trouver un logement…

Le récit commence alors que Laura est au commissariat. Elle vient porter plainte. Pour viol ? Proxénétisme ? Abus de faiblesse ? Au moyen d’une langue très travaillée, proche du langage parlé dans sa construction mais magnifiquement littéraire dans son rythme, son art du raccourci, Tanguy Viel aborde en grande délicatesse et pudeur les thèmes du consentement, du rapport de domination. Du corps également, celui, meurtri, du boxeur, celui, magnifique, de sa fille dont une très (trop) jeune carrière dans le mannequinat semble l’avoir dépossédée.

Une lecture fluide, très visuelle avec notamment l’omniprésence de la mer. Une grande finesse psychologique qui jamais n’analyse, jamais ne juge. Laisse parler, juste.
Un roman dont la richesse nous revient, petit à petit comme le reflux des vagues, une fois le livre refermé.

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