La saison des ouragans
EAN13
9782246815709
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La saison des ouragans

Grasset

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Inspiré d’un fait divers, La saison des ouragans s’ouvre sur la découverte
d’un cadavre. Dans le canal d’irrigation, aux abords du petit village de La
Matosa, un groupe d’enfants tombe sur le corps sans vie de la Sorcière. À la
fois redoutée et respectée, elle habitait une maison pleine de mystères où les
femmes de la région venaient lui rendre visite pour lui demander de l’aide  :
maladies, mauvais sort, mais aussi avortements discrets. À l’instar de
Chronique d’une mort annoncée de Gabriel García Márquez, nous découvrons au
fil du roman les événements qui ont mené à son assassinat, les histoires des
bourreaux qui sont autant de mobiles expliquant les raisons du meurtre de
cette envoûtante Sorcière de La Matosa.
Yesenia a vu son cousin Luismi, accompagné de Brando, sortir de la maison de
la Sorcière avec un corps. Il y a également Munra, le beau-père boîteux de
Luismi, qui conduisait le camion le jour de l’assassinat, un simple exécutant
dit-il aux policiers. Luismi vit avec Norma, une jeune fille de 13 ans. Elle a
été admise à l’hôpital pour d’importants saignements à la suite d’une visite
chez la Sorcière. Brando, lui, a besoin d’argent pour ses projets. Un trésor
serait caché dans la maison de la femme maléfique. Autant de raisons pour
commettre l’irréparable et autant de perspectives qui nous plongent dans la
campagne mexicaine où la misère, la drogue et la violence poussent les gens à
la folie autant que l’extrême chaleur qui s’installe. Ce qui, en plein mois de
mai, semble annoncer que la saison des ouragans sera violente…
Grâce à cette intrigue policière à rebours, Fernanda Melchor dresse un
formidable portrait du Mexique et de ses démons. Sa langue est crue, musicale,
elle retranscrit la brutalité avec beaucoup de talent. Il s’agit d’un livre
sur les pulsions et la violence mais également sur l’une des figures du
féminisme – souvent fantasmée, toujours persécutée –, qu’on a cherché à
abattre depuis la nuit des temps  : la sorcière.

Traduit de l'espagnol (Mexique) par Laura Alcoba.
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