Quelle étonnante découverte que la plume tendre et sans concession de Huriya, née entre deux genres dans le Maroc des années 70. De son enfance dans le carcan de la religionà son émancipation par la littérature, Huriya nous éclaire et nous émerveille, et livre un texte intime, drôle et charnel qui touche au coeur.

Gaël Octavia excelle une fois encore à conter les femmes, leurs liens troubles et leurs voix amères : laissez-vous séduire par cette bonne histoire peu commune, celle d'une amitié endormie à la faveur de l'exil et ravivée par les mille senteurs du jerk chicken.

Nous voici sur une île lointaine de Tasmanie, une histoire de traversées et de rencontre. D'un côté une pieuvre et de l'autre une jeune femme fortement perturbée par les dures épreuves qu'elle endure et les choix qui en découlent. Un roman au vrai charme exotique, profondément touchant.

Brillant hommage à la littérature américaine, western flamboyant, réaliste et impitoyable dans une Corrèze à la fois abrupte et ondoyante, à l'image des autochtones, ceux capables de rédemption et les autres, bouffés par la haine, le pouvoir et la vengeance. Une belle montée d'adrénaline !

Quels sont les vieux secrets enfouis sous la terre, sous cette végétation envahissante, étouffante, et les autres, plus obscurs encore, façonnés par la mémoire, fantasque ou réelle, des habitants d cette bourgade isolée au fin fond du Mississippi ? C'est concis, efficace et d'un noir profond.