• Conseillé par
    14 décembre 2019

    Céline Lapertot a un indéniable talent d’écriture.
    Elle manie parfaitement bien les mots et les tournures de phrases
    J’avais beaucoup aimé « Ne préfère pas le sang à l’eau » et je récidive avec celui-ci.
    Et pourtant, le sujet est difficile !
    Elle raconte, en disant « l’enfant », son enfance difficile, disons plutôt monstrueuse.
    Mais sans s’en plaindre vraiment.
    C’est un constat, c’était comme ça.
    Et la manière de raconter est d’une grande originalité.
    S’y mêle la fonction salvatrice d’ l’écriture.
    Je suis admirative de la manière dont elle s’en est sortie, pas indemne certainement, mais grandie de cette enfance bafouée.
    Qui pourrait être indemne ?
    Beaucoup de pudeur, de délicatesse pour décrire l’indicible.
    Non, tout ce qui est monstrueux n’est pas normal.


  • Conseillé par
    11 mai 2019

    L'auteur évoque des souvenirs pénibles de son enfance vécue dans un milieu extrêmement défavorisé où certains concepts tels que le respect et la tendresse n'existent pas. La pédagogie et la culture encore moins ! La norme y est toute autre...
    Cependant, la gamine dotée d'une forte capacité de résilience va savoir saisir sa chance pour sortir de la crasse intellectuelle et morale dans laquelle sa famille l'enferme. Cette chance se présente sous la forme placement en foyer de l'aide sociale à l'enfance puis en famille d'accueil qui lui permettent d'échapper à un "presque père" incestueux et une mère complice.
    Lire puis écrire vont lui donner la force de devenir la femme qu'elle est aujourd'hui. Une rescapée du champs de ruines qu'a été son enfance, une femme forte devenue professeur de français et romancière talentueuse qui utilise la littérature pour réparer ses blessures. Un parcours atypique qu'elle dévoile sans fard, avec autant de rage que de courage.
    C'est un tout petit livre par son nombre de pages mais puissant par ce qu'il dégage de force émotionnelle.